vendredi 29 janvier 2016

être en bonne santé un défi à prendre

Vous connaissez cette sensation désagréable, celle de ne plus pouvoir contrôler la situation. Vous avez beau savoir que vous devez perdre du poids, vous êtes conscient de l’apport calorique excessif des aliments que vous ingurgitez, et pourtant rien n’y fait. Comme emportées par un torrent violent, vos digues de contrôle cèdent. Vous vous lâchez complètement et ne vous arrêterez que lorsque vous sentirez votre estomac au bord du malaise. Le plaisir ressenti est bien éphémère. Il est vite gâché par un sentiment de culpabilité et d’impuissance qui accompagne ce déluge alimentaire. Puis vous jurez que vous redresserez la barre demain, en démarrant un régime « pour de bon », ou en faisant attention. Mais comme d’habitude, vos résolutions s’évanouissent et vous vous en voulez encore plus.
Vous n’êtes pas coupable de ces comportements alimentaires anarchiques. Le pouvoir de votre volonté n’est tout simplement pas assez entraîné pour contrer les mécanismes physiologiques puissants qui provoquent ces épisodes de suralimentation. Dans ces moments-là, vous êtes comme sous l’action d’une drogue qui bloque votre libre arbitre. Le goût sucré entretient l’envie de sucre, le gras également. Durant un court laps de temps, vous êtes soumis à des aléas impossibles à maîtriser. Ajoutez à cela une vie quotidienne où le stress, la fatigue et le manque de temps prédominent et le tour est joué : vous mangez n’importe comment et vous prenez du poids. Il est temps d’agir ! Il n’est pas question de commencer une psychothérapie ou une psychanalyse pour savoir pourquoi vous n’arrivez pas à maigrir. Les études ont d’ailleurs montré que les résultats obtenus ne sont pas vraiment convaincants. Ce n’est pas dans votre tête que cela se passe, c’est dans votre corps tout entier. D’ordinaire, on utilise l’IMC pour définir la surcharge pondérale. Le calcul est simple : il suffit de diviser le poids en kilos par la taille en mètre élevée au carré et l’on obtient le résultat : Entre 16,5 et 18,5 : maigreur Entre 18,5 et 25 : corpulence normale Entre 25 et 30 : surpoids Au-dessus de 30 : obésité Si le tour de taille en centimètres représente 80 % de la taille en hauteur, le risque est de mourir dix-sept ans plus tôt que la moyenne. Des scientifiques d’Oxford ont découvert ce lien effrayant qui permet une autre mesure de la surcharge pondérale. Le critère retenu est le rapport entre la taille et la circonférence abdominale prise juste au-dessus du nombril. Il faut poser le mètre de couturière là où le ventre est le plus gros. Cette donnée est importante parce qu’elle apporte un nouvel éclairage. Selon la répartition de la graisse dans le corps, le risque pour la santé n’est pas le même. Globalement, celle qui s’étale sur le ventre augmente en flèche les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète, ce qui n’est pas le cas pour la graisse située sur les fesses et les cuisses. Des chercheurs ont même découvert que les femmes pourvues de « grosses fesses » bénéficiaient d’une meilleure protection cardiovasculaire ! Les études ont souligné que le tour de taille devait se situer en dessous de 94 centimètres chez l’homme et 80 centimètres chez la femme. Le tour de taille idéal devrait correspondre à la taille divisée par deux. La chirurgie bariatrique est actuellement un moyen clé de lutte contre l’obésité arrivée au stade de maladie. Cette chirurgie consiste en grande partie à diminuer la taille de l’estomac qui reçoit les aliments de façon à transmettre au cerveau une sensation de satiété rapide et efficace. Le nerf vague intervient directement dans le mécanisme de la satiété et sa conservation est essentielle à la bonne qualité des résultats. Le nerf vague assurant la liaison estomac-cerveau, sa connaissance anatomique minutieuse est fondamentale à la réussite de cette chirurgie. Sans le savoir, vous disposez d’un frein puissant pour stopper net vos pulsions alimentaires et reprendre la situation en main. Ce précieux allié, c’est le nerf vague. Il suffit de savoir l’activer en des points précis pour qu’il démontre son efficacité sur l’appétit. Le nerf vague porte deux autres noms synonymes : le X (dix) ou le nerf pneumogastrique. Il représente la principale voie de communication entre le tube digestif et le cerveau : en effet, 90 % de ses fibres sont consacrées à cette liaison. Son rôle est d’autant plus déterminant qu’au niveau du tube digestif sont logés des centaines de millions de neurones ; c’est la raison pour laquelle on parle du ventre comme de notre « deuxième cerveau ». En pratique, des informations sont donc transmises du tube digestif au cerveau par ce gros câble électrique.

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